A tous ceux qui ni croient plus,
Aux grands-parents qui attendent la fin,
A ceux qui dorment toujours dans la rue,
A toi, destin, qui t’amuses bien.

Tu t’es bien joué de nous.
Depuis longtemps déjà, depuis la nuit des temps, avant la naissance de mes arrières grands-parents, avant les voitures, avant les villes, avant le gris, avant tout ça.
Tu as laissé les guerres s’enchaîner sans rien faire, tu as laissé la folie des hommes détruire leur monde, détruire la vie, détruire la terre, équilibre si fragile.
Tu as regardé, impassible, des familles se séparer, des enfants mourir sous les obus, des fanatiques faire régner la terreur.
Encore aujourd’hui, tu laisses les grands-parents dans la solitude, attendant dans la peur la dernière ligne droite. Tu leur fait croire que la fin va s’approcher plus vite que prévue, à cause de cette épidémie qui a déjà ôté tant de vies.Tu les prives de leurs seuls rayons de soleil : leurs enfants et leurs petits-enfants.
J’ai longtemps cru que tu n’avais pas de cœur. Ne m’en veux pas, ça peux se comprendre. Mais j’ai compris que tu espérais que l’Homme prenne leçon de ses erreurs.
Alors, en désespoir de cause, tu as laissé le covide 19 se propager.
Tout le monde crie à la catastrophe.
Pas moi.
J’ai vu de mes propre yeux le commerce arrêter d’exploiter les enfants chinois, les courbes de CO2 chuter miraculeusement, la solidarité renaître de ses cendres, les gens arrêter de cracher sur les services publiques.
J’ai vu l’État se remettre un peu en question, essayer d’aider la population.
J’ai vu l’Homme se remettre en question.
Mais pour combien de temps ?
C’est pour ça que je t’adresse ses mots. Pour te dire qu’on va continuer à se battre, qu’on ne nous retirera pas ses valeurs enfin retrouvées, qu’on ne laissera pas la vie reprendre son cours normalement. On a prouvé qu’on en était capable.
L’Homme est capable de tout, n’est-ce pas ? Capable de guérir, d’inventer, de marcher sur la lune, de tomber, mais de se redresser.
Pourquoi ne serait-il pas capable de tendre la main à son voisin ?
Je me suis longtemps posé la question, et j’ai enfin la réponse. Car il est coincé dans la société du pouvoir de l’argent, où on l’abrutit avec les télévision, on l’abreuve de fausses idées, on obscurci son jugement, sa manière de penser, pour qu’il rentre dans le moule, qu’il ne regarde pas le monde autour, qu’il ne se rende pas compte que ça ne va pas depuis longtemps.
Mais aujourd’hui, en ces temps difficiles, cette ère arrive à son terme.
C’est le prix à payer pour rebâtir un monde plus égalitaire.
De tous temps (et tu es bien placé pour le savoir) les grands changements se sont fait par des moments douloureux. Ce qui arrive aujourd’hui.
Mais cela ne va pas changer en un jour, tu le sais très bien, ni si l’on ne sort pas de notre confort, de nos moelleux canapés IKEA.
Mais l’Homme est fort.

Je souhaite à tous les gens du monde, sans exceptions, beaucoup d’amour et de courage pour braver cette épreuve, et n’oubliez jamais que cette fois-ci, ce n’est plus chacun pour soi. On est ensemble.

Voilà, je vous souhaite bon courage et bonne journée!
Zélie