Consommatrice de presse écrite et radio, fidèle auditrice, j'ai décidée hier que je ne vous écouterai plus, provisoirement j'espère.
Votre couverture des gilets jaunes et votre antigouvernementisme (antimacronisme) m'indigne, me désespère. Je ne vous reconnais plus. Vous ouvrez votre micro depuis des semaines en rejoignant la meute, en vous abritant sous des analyses expertes et contradictoires mais en vous délectant de ces événements.
J'ai voté Mitterrand et pour la gauche depuis 1981, sauf en 1997 comme tout le monde. Je n'ai pas adhéré dès la première heure à la République en marche. Mais l'élection de 2018 nous a redonné de l'honneur et l'assurance que la démocratie serait préservée en France, au moins pour cinq ans, face à des Trump, Orban et autres Poutine.
Alors, vous que j'estime, se faire les porte-paroles du moindre gilet jaune, sans condamner fermement la violence, le n'importe quoi qui est aussi proféré sur les ronds-points, sans proposer d'autres analyses des discours que celles d'une fracture, sans vous élever contre la haine quasiment personnelle du gouvernement.et l'intimidation contre les élus locaux... quelle déception. Hier, le 8 janvier, M. Demorand a bien commencé à secouer Mme Autain, sur cette violence, parce que, oui, ça commence être inquiétant. Mais on sentait le rétropédalage, l'inquiétude qui finit par vous saisir.
Je vous découvre suiviste, en retard d'une analyse, ou les mélangeant dans tous les sens. Mais qu'est-ce qui vous prend ? Quel jeu jouez-vous ? La mise en danger de nos institutions ne vous effraie pas ?
J'ai commencé à m'indigner il y a quelques semaines en écoutant le sketch pitoyable de Charline et Guillaume sur M. Darmanin... Désonorant. J'adore vos humoristes, j'aime qu'ils piquent, mais là, c'était déshonorant. D'ailleurs, vous sembliez tous médusés dans le studio après ces attaques personnelles et déplacées.
Je passe sur France Culture et sa matinale intelligente.