Bonjour,
Je suis IDE en chirurgie orthopédique et membre CHSCT à l’hôpital de Voiron qui est fusionné avec le CHU Grenoble Alpes. Je tenais à réagir à l'information actuelle sur la vaccination des personnels hospitaliers :
Seulement 30% des personnels se sont faits vacciner, ok. Savez-vous qu'environ 30% (c'est le cas sur l'hôpital de Voiron) de ces personnels ont eu la covid 19, la majorité sur leur lieu de travail... La plupart (peut-être tous, ou partie...) ont donc des anticorps ne nécessitant pas de vaccin, il faudrait une sérologie pour le vérifier mais non réalisé dans mon établissement...)
Sachez que la majorité des personnels qui ont eu et ont encore la covid l'ont contracté à l'hôpital au sein des urgences, des services de médecines et chirurgie qui ont reçus de multiples entrées provenant des urgences sans que l'ont sache si ces entrées étaient covid asymptomatique ou pas. Sachez également qu'il y avait un circuit d'accueil unique aux urgences... donc tous les patients se côtoyaient, surtout lors de fortes affluences imaginez brancard contre brancard, , 2 patients dans un box prévu pour 1...(cas de la plupart des hôpitaux).
La PCR bien souvent était réalisée dans le service d'accueil après passage aux urgences (délai de résultat en moyenne 24h), patients souvent en chambre double, pour certains ne respectaient pas le port du masque à notre entrée, ou trop âgés, étaient aidés pour manger, faire leur toilette, soins durant lesquels le port du masque par le patient n'est pas possible (notre service d’hygiène atteste que le port unique par le soignant ne protège pas de la covid).
Nous avons régulièrement appris, après qq jours dans notre service, que certains de nos patients étaient positifs asymptomatiques...
Inutile de vous préciser que le nombre d' EPI distribués ne nous permettaient pas, en attendant le résultat de la PCR, d'accueillir toutes nos entrées en tenue de "cosmonaute".
D'autre part, sachez qu'entre septembre et janvier, chaque arrêts pour covid a entrainé un jour de carence (sauf les cas graves reconnus maladie professionnelle). Enfin, l'astra zeneca préconisé pour les soignants entraine des effets indésirables pouvant nécessiter un arrêt, et bien sur dans ce cas, un jour de carence est appliqué.
Vous trouvez tout cela normal ?
J'ai 56 ans, je suis vaccinée, mais je comprend mes collègues qui hésitent.
Alors, je vous en prie, cessez de culpabiliser les "soignants" sur les ondes, ils n'ont pas besoin de cela !