C’est quoi, ce délire ?
J’écoute tous les jours France Info, de 12h à 12h30 pour savoir ce qui se passe dans le monde, sur un "transistor". Puis le journal de France Inter à 13h, ce qui me permet d’en savoir un peu plus, et sur un ordinateur pour pouvoir l’écouter en "différé" quand parfois je suis en retard.
Mais tout à l’heure j’ai mis France Info un peu avant 12h et j’ai entendu un reportage en direct sur les obsèques de la reine d’Angleterre que j’ai écouté d’une oreille distraite en attendant 12h, mais là, surprise, pas de flash ! On a continué de blablater sur ce qui se passait : pas-sion-nant. J’ai coupé pour rebrancher à 14h10, mais non, pas de "fil-info", on continuait ce direct palpitant sur les royales obsèques.
Et sur France Inter, même tabac : on n’a même pas eu les quatre "tops" de 13 heures, sans doute pour ne pas troubler la solennité de l’instant raconté avec emphase par, semble-t-il, les mêmes blablateurs que sur France Info (on n’a sans doute pas poussé le vice jusqu’à envoyer une équipe par chaîne). J’en serai quitte pour écouter les infos en différé dans l’après-midi.
Ça m’a rappelé la vieille chanson "Zorro est arrivé" d’Henri Salvador : « … sur la deuxième chaîne, se passait le même navet » ! Je n’ai rien contre la Queen anglaise, mais rien pour non plus. Elle est morte, c’est bien triste, mais dans l’ordre des choses de la vie. Qu’on nous parle de ses obsèques, c‘est normal et ça ne mange pas de pain. Mais que deux chaînes de radio bouleversent tous leurs programmes pour ça me paraît insensé, absurde, abscons.
Quelle influence à eu Elizabeth II sur le cours du monde : nulle, elle n’avait aucun pouvoir, sinon celui d’influencer discrètement quelques anglais sans trahir son devoir de réserve. Sa mort et ses obsèques n’en auront pas plus. Quel intérêt, dans ces conditions, de nous commenter ces obsèques ? Et surtout de supprimer toute info nationale et internationale ? Quelle perte de temps et d’argent, ça me ferait presque approuver la suppression de la taxe de contribution à l’audiovisuel public.
Supprimer toute information réelle pour une non-information manifeste, jusqu’où s’abaissera le service public radio ? Pour la télé, le seuil d’abaissement a été franchi depuis longtemps pour moi : je ne la regarde plus, qu’elle soit publique (qu’en reste-t-il ?) ou privée. J’aimerais ne pas en arriver là avec les radios publiques. S’il vous plaît, assez de ces "éditions spéciales", qui sont généralement consacrées à des non-sujets. Arrêtez le délire.