Bonjour, aujourd'hui, mercredi 18 avril, un article sur le vol du reliquaire du cœur d'Anne de Bretagne, cite soi-disant des sources proches de l'enquête ainsi : Selon les premiers éléments de l'enquête confiée à l'antenne nantaise de la PJ et à l'office central de lutte contre le trafic de biens culturels, le cambriolage "porte très probablement la signature de personnes issues de la communauté des gens du voyage" : selon nos informations, les vitrines où se trouvaient ces objets ont été détruites "à coups de masse", ce qui est un procédé caractéristique.
Fin de la citation. La destruction des vitrines à coups de masse est-elle devenue un procédé caractéristique ? Ou bien plutôt s'agit-il d'un article au ton discriminatoire, livrant sans preuve la communauté des gens du voyage à la vindicte populaire ? Un tel manque de professionnalisme joint à ce comportement choquant est surprenant, venant d'un site d'une radio du service public. Merci de votre médiation. Cordialement, Christine Morault.

La Médiatrice Radio France vous répond
20/04/2018 - 11:27

Le directeur de l’information de France Bleu vous répond :

France Bleu n’a pas pour vocation de stigmatiser quelque communauté que ce soit et se défend de céder à des raccourcis ou à des interprétations qui seraient naturellement sujets à caution.

En revanche, un média doit-il s’autocensurer face à des éléments qui sont transmis par des professionnels de l’investigation, « une source proche de l’enquête » ce que l’auditrice a elle-même relevée.

Le journaliste auteur de l’article utilise d’ailleurs les guillemets appropriés à ce type de citation et ne s’autorise aucun jugement.
Nous pouvons admettre que cette citation puisse être considérée comme choquante et nous en sommes désolés tout en considérant que le traitement de l’actualité de service public nous expose à relater des éléments qui nous sont transmis par les autorités compétentes dans ce type d’enquête.

Et s’il s’agissait de propos discriminatoires , il serait utile que nos auditeurs soient informés qu’ils ont été tenus plutôt que de les épurer.

Bien cordialement