chronique de Patrick Cohen du 19 janvier 7h43
Attention de ne pas confondre la situation difficile vécue par les personnels des hôpitaux, situation que nous relatons régulièrement sur nos antennes, et les mensonges d’une interne qui affirme travailler dans un hôpital de l’AP-HP et cite des exemples vécus soi-disant la semaine précédente dans le service des Urgences, alors que cet hôpital privé n’en possède pas. Non, la fin ne justifie pas les moyens. Et, très franchement, j’ai vraiment du mal à comprendre que l’on puisse soutenir les mensonges et les contre-vérités. Même si son message est réaliste et justifié, pourquoi prendre le risque de mentir? Et exhiber sa feuille de salaire de l’AP-HP ne retire rien au mensonge; elle est bien payée par l’AP-HP, mais ne travaille pas en ce moment dans un hôpital AP-HP possédant, qui plus est, un service d’Urgences. C’est un peu comme si un journaliste de France Inter racontait son expérience à France Bleu Provence (alors qu’il n’y est pas) en exhibant, pour preuve, sa fiche de salaire, évidemment à en-tête de Radio France. Nous sommes exactement dans la même situation que celle de JL Mélenchon accusant faussement France Inter d’avoir voulu « tuer sa chaine YouTube », alors que, dans un premier temps, il s’est approprié sans autorisation une production d’antenne et qu’ensuite, un accord a été trouvé avec ses équipes pour autoriser la publication et retirer nos alertes auprès de YouTube. Contrairement à ce qu’affirment le candidat et certains de ses militants, France Inter n’a pas agi par surprise; je possède tous les mails et les textos échangés entre France Inter et le services de presse et numériques de JL Mélenchon. Il est de plus en plus de bon ton de mentir dans la sphère publique. Et même si certains messages me le reprochent, à titre personnel et en tant que médiateur, je suis désolé de le dire clairement, je persiste à être révolté par les mensonges et les contre-vérités. C’est mon rôle de médiateur de ne pas les accepter et de mettre en garde – selon les cas – les journalistes et les producteurs, ou vous qui prenez la peine de m’écrire. Et je vous remercie de votre confiance.