Bonjour. À deux reprises, d'éminents journalistes de votre Rédaction (une femme, un homme, parité respectée) ont qualifié le funeste événement survenu chez Lubrizol à Rouen d'"histoire". Plus précisément avec le verbatim "cette histoire". C'est choquant. J'imagine volontiers que le propos n'est pas de réduire la catastrophe citée à une péripétie. Toutefois, cette expression pose problème. Elle tend à faire considérer que le fait relaté est minime, voire digne d'une rubrique de faits divers. Ou pire, qu'existe un doute quant à la véracité des faits relatés. Je pense à tous ceux, nombreux, victimes de cette pollution notoire et leur douleur face aux graves incertitudes sur les conséquences santé depuis le court vers le long terme. Je pense aussi à ceux dont l'activité professionnelle est ruinée. Non, il ne s'agit pas d'une histoire. Il s'agit de la réalité, grave et problématique.

Un auditeur fidèle et qui le restera...