Bonjour,
J'écoute avec grand intérêt bon nombre d'émissions diffusées sur France culture et notamment dans le cadre de ma profession, je suis professeur documentaliste. C'est dons en professionnelle de l'information que je me permets d'intervenir car je déplore que dans aucune de vos émissions sur les fakes news, sur le complotisme ou la désinformation en général vous n'évoquez le rôle que nous tenons depuis presque 30 ans auprès des élèves dans l'éducation aux médias et à l'information.
J'ai entendu à l'instant en podcast l'intervention de Sylvie Kauffman qui parle de l'éducation aux médias comme "d'une arme fondamentale" contre le complotisme, dit qu'elle doit se faire dès le plus jeune âge, mais parle seulement de rares interventions de journalistes au sein des écoles et dit que les élèves ne sont pas préparés à recevoir les masses d'informations actuelles.
C'est extrêmement frustrant pour moi, vous en conviendrez'conviendrez' qui pas plus tard que ce matin animait au CDI de mon établissement une séance pour apprendre à mes élèves à démonter les théories conspirationnistes que l'on trouve sur Internet.
L'éducation aux médias et à l'information fait partie intégrante de nos missions de professeurs documentalistes au même titre que la gestion de notre fonds documentaire et que l'ouverture culturelle des élèves.
Mon souhait serait que vous relayée ce message auprès de vos journalistes afin qu'ils aient connaissance de notre travail comme nous avons connaissance du vôtre.
Dans le combat contre la désinformation et l'éducation à l'information' sommes-nous pas dans le même navire ?

Au plaisir de vous écouter,

Nathalie Bessin

La Médiatrice Radio France vous répond
16/01/2018 - 14:30

Voici la réponse de la directrice de France Culture :

Chère Madame,

Nous sommes bien évidemment sur le même navire, et c’est vous, enseignants, documentalistes, qui conduisez le navire, jour après jour, en contact permanent avec vos élèves et faisant le travail que nous mesurons bien. Je ne crois pas que Sylvie Kauffmann ait voulu un seul instant relativiser votre travail, ni pensé que l’action des journalistes était première, et encore moins ne se substituait à la vôtre. Merci de votre courriel et de votre écoute, vigilante. Je lui transmets votre réflexion, ainsi qu’à Emilie Aubry.  Bien cordialement. Sandrine Treiner – directrice de France Culture