Peu avant 7h30 ce 1er juillet, je viens d'entendre sur vos ondes revenir sur ces personnes qui, en France, trainent à aller se faire vacciner contre la Covid-19. Or une recrudescence de la pandémie à l'automne, si elle n'est nullement certaine, n'est pas davantage exclue du fait de la conjonction de la diffusion de préoccupantes mutations du virus, d'un relâchement des mesure contre la contagion et, peut-être, aussi d'un rôle des modulations saisonnières du climat.
Or, l'intérêt général comme celui des personnels concernés exige de tout faire pour ne devoir affronter à nouveau un situation menant les services de réanimation à la limite de la rupture.
Une des conséquences trop sous-estimées est la surmortalité des patients souffrants d'autre chose mais qui ne peuvent être pris en charge à temps ou/et dans de bonnes conditions.
Il serait à la fois ÉQUITABLE et COHÉRENT pour y faire face serait que les majeurs non vaccinés se présentant dans un service hospitalier pour cause de Covid-19 soient non prioritaire par rapport à des patients en réanimation souffrant de n'importe quoi d'autre qu'aucune vaccination ne pouvait prévenir.
"Non priorité" n'est pas exclusion : si le service n'est pas débordé, pas de problèmes.
Ces personnes doivent avoir la COHÉRENCE de, eux-même, ASSUMER leurs fantasmes obscurantismes sans augmenter les risques pour le reste de la population. Autant "responsabiliser les patients" en matière de financement est une manière déguisée de détruire peu à peu notre système de couverture maladie contre laquelle on ne luttera jamais assez pour responsabiliser quand au comportement par rapport à la contagion : exigence civique qui sélectionne pas sur les revenus. Anti-libertarianisme ? Oui, et très justifié chaque fois que cet égocentrisme fanatique nuit gravement à la population.
Il y a des pays (dont le Royaume-Uni je crois) où, lorsque, pour une transplantation pulmonaire, sont en concurrence un patient qui s'est mis lui-même en situation de nécessité par son tabagisme et un autre qui ne l'a pas fait, ce dernier est prioritaire.
Il ne s'agit nullement de moralisme punitif mais d'ÉQUITÉ à l'égard de ceux qui, eux, ont fait des choix pertinents : ils n'ont pas à supporter les conséquences de choix qui, explicitement ou implicitement, sont dans le déni de réalité. On est libre de faire des choix absurdes mais non pas d'en faire porter le choix à autrui. La roulette russe est libre tant qu'on applique le revolver sur sa propre tempe non pas sur celle d'une autre personne qui n'en veut pas.