Je viens de vous entendre sur France Info ce Samedi midi vous décerner un satisfecit de parfaite objectivité dans le traitement de l'information. Il est rassurant que vous vous décerniez ce brevet de bonne conduite, sans contradicteur, et sans exprimer le moindre doute quant à votre propre opinion sur le traitement de l'information par votre chaine. Lequel doute devrait au moins être constitutif du travail de journaliste.
Je ne sache pas que Radio France, à l'instar du traitement qu'elle inflige au couple Fillon, se soit émue du coût pour le contribuable des maitresses du Président de la République, hébergées, protégées, nourries, logées au frais de l'Etat. Non plus que des récentes nominations de Mazarine Pingeot à la Grande bibliothèque (en raison sûrement de son incontestable compétence, et non pas de ses gènes), de la nomination de Madame Royale comme vice-présidente de la BPI, de Thomas le Drian à la Société Nationale Immobilière, de Salomé Peillon à l'ambassade de France en Israël, tous éléments d'information qu'il serait intéressant de délivrer à vos auditeurs, parmi tant d'autres. Bien sûr, votre silence n'a aucun rapport avec la nécessité pour vous pour garder votre poste de ne pas écorcher la susceptibilité du pouvoir en place. Ce qu'après tout, on peut comprendre, il faut bien vivre, mais qui mériterait à mon sens un peu plus de modestie quant à l'affirmation de votre stricte objectivité. A bon entendeur, salut.

La Médiatrice Radio France vous répond
13/02/2017 - 18:05

Après recherches, je constate que vous reprenez des arguments qui circulent sur les réseaux sociaux et qui sont pour les uns faux (Mazarine Pingeot n’est pas administratrice à la BNF, mais à l’Institut François Mitterrand qui gère les archives de son père), pour les autres pas forcément contestables puisqu’il ne s’agit pas d’emplois fictifs. Mais surtout – je le redis -, si les journalistes s’intéressent aux pratiques douteuses et lucratives de François Fillon, c’est tout simplement parce qu’il est candidat à la fonction suprême. Il aurait échouer à la Primaire, le Pénélopegate ne serait vraisemblablement pas apparu dans la presse. Les journalistes s’intéressent forcément à ceux qui « font l’actualité ». Et c’est leur travail d’enquêter sur la probité de candidats (de droite comme de gauche) qui, de plus, s’en réclament.