Aujourd'hui 4 mars, aux informations de 12h30 sur France Culture et 13h sur France inter vous avez diffusé des propos 'choc" de Lula sur le recours au 49.3. Ce Mr condamne l'utilisation de cet article de la Constitution française.
Problème: aucune mise en perspective de la part de journalistes de Radio France. Ils ne semblent pas comprendre que c'est en fait un renvoi d'ascenseur à Mélenchon qui lui a rendu visite en prison.
Le plus grave, c'est qu'encore une fois vos journalistes confondent opinions personnelles et travail journalistique, en PARTICULIER, dans le service public.
IL existe une vraie dérive à Radio France dans l'information. Existe-t-il des responsables désireux et capables de rappeler les exigences du service public.
Sinon, devra-t-on souhaiter la disparition de Radio France, au moins dans le domaine de l'information?

La Médiatrice Radio France vous répond
06/03/2020 - 11:00

Jean-Marc Four directeur de la rédaction internationale de Radio France vous répond :

  • Lula est, qu’on le veuille ou non, une figure politique majeure des 30 dernières années ; la liste est courte des dirigeants politiques internationalement connus, il en fait partie.

Il est aussi, qu’on le veuille ou non, l’une des rares figures « de gauche » dans le monde, avec Bernie Sanders ; Dire cela n’est pas prendre parti pour quiconque, c’est un simple fait

Avoir un entretien avec une figure internationale de cette ampleur est rare et tous les médias auraient souhaité l’avoir à la place de Radio France.

  • Il a effectivement été condamné pour corruption, mais il a aussi été remis en liberté par la Cour suprême brésilienne, c’est ainsi. Dès l’instant où il est libre de ces mouvements par décision de justice, rien n’interdit de lui donner la parole
  • Il a profité de sa visite à Paris pour rencontrer des dirigeants politiques de bords très variés (par ex les anciens présidents N Sarkozy ou F Hollande), preuve que la France l’accueille librement ; pourquoi sa parole ne serait-elle pas libre ? Il dit ce qu’il veut.  Et diffuser ce qu’il dit ne veut pas dire que nous y souscrivons en tant que media. C’est le principe d’une interview.