Bonjour,

Je reviens d'expatriation aux États-Unis et retrouve France Inter avec plaisir. Je suis tout de fois plus qu’étonné du ton des journalistes du 7/9 et de la soirée de samedi. Ce n'est pas de l'information, c'est de l'enthousiasme militant. D'abord une grande partie de la population est républicaine, ce qui importe quelque peu en termes de positionnement d'un média d'information de premier plan. Les amitiés nouées durant mon expatriation sont issues des deux côtés de l'échiquier. Je peux le garantir, les Républicains ne sont pas que des Red necks (ndlr: littéralement “nuque rouge” stéréotype d’Euro américains vivant en milieu campagnard) Et même si c'était le cas, que penseriez-vous si nos partenaires présentaient les votes pour Mme Le Pen, comme un vote de personnes racistes et de l'homme blanc perdu ? Il y a dans les deux cas aussi une détresse mais surtout des éléments propres à la culture de chaque État qui permette de construire un vote. Un Américain, même démocrate francophone, ne pensera jamais comme un Français. Il faut enlever ses lunettes de Français (et c’est vrai que ce n'est pas toujours facile ! C'est du vécu !). Posez la question à G Arauld sur sa (courte) définition, des Américains (hors antenne !). Par ailleurs, le positionnement des journalistes US est tellement polarisé, qu’il vaut mieux être présent. Car cette polarisation alimente le complotisme là-bas et ici aussi, à tel point que des Européens encore aux US commencent aussi à être influences au regard des avis non-nuances de tous les médias. Après 4 années de Trump, il est d'ailleurs même encore étonnant que les médias réagissent avec des cris à chacune de ses saillies. Il est possible de les souligner, pour stopper des mauvaises informations ou des mensonges, mais sans plus. Deuxièmement, Biden n'est pas le messie. Son parcours comprend aussi des aspects moins nets. N'oublions pas en outre que Obama a très longtemps rechigne à adouber la candidature de Biden. Enfin, pour finir, Obama a été bloqué par le Congrès. Nous sommes dans la même situation aujourd’hui.... En conclusion, Biden montre un visage plus ouvert et plus raisonnable vis à vis de ses alliés européens. Mais il s'inscrira partiellement dans la ligne de Trump, mais en étant poli avec nous. Des axes majeurs, pour certains déjà définis sous Obama se maintiendront. “America first” ou “Make America great again” (slogan de Bill Clinton) existeront !! Enfin, je termine pour vous dire que j'écoute depuis 30 ans France inter et que c'est la première fois où je me sens obligé d'écrire... Bonne journée à route l’équipe.