La journaliste a fait une belle boulette. Elle parle d'une personne électrocutée, encore en vie. Soit on est électrisé et encore en vie, soit électrocuté et c'est terminé !

La Médiatrice Radio France vous répond
17/06/2021 - 11:10

Office québécois de la langue française :  

Électriser et électrocuter
 

  

Dans la langue générale, le verbe électrocuter a le sens de « tuer (qqn) par une décharge électrique » et, au passif ou à la forme pronominale, être électrocuté ou s’électrocuter signifient « avoir reçu ou recevoir accidentellement une décharge électrique causant des blessures ou la mort ». Ces deux acceptions sont répertoriées dans bon nombre de dictionnaires, mais on en trouve encore quelques-uns, même récents, qui ne consignent que le premier de ces deux sens, soit «  tuer par l’électricité », notamment un condamné à la peine de mort. 

  

Dans un contexte plus spécialisé, on rencontre parfois le verbe électriser, lui aussi le plus souvent sous la forme être électrisé ou s’électriser, pour signifier « avoir reçu ou recevoir accidentellement une décharge électrique », mais il n’est employé que pour les cas où la victime survit. Ceux qui recourent à ce verbe le font par opposition à électrocuter, qu’ils réservent aux victimes qui ne survivent pas. 

  

En résumé, dans la langue générale, électriser semble superflu dans la mesure où électrocuter peut s’employer à propos de personnes ayant reçu une décharge électrique, qu’elles en meurent ou pas. À cela s’ajoute le fait que les dictionnaires généraux n’enregistrent pas électriser dans ce sens, il y figure comme terme technique au sens de « communiquer à (un corps) des charges électriques », par exemple, électriser une clôture de barbelésélectriser un bâton de verredes particules électrisées, ou dans un emploi figuré comme électriser la fouleun auditoire.