Je voudrais signaler des propos qui ont été tenu vendredi dernier 15 juillet sur France-Inter lors de l'émission animée par Ali Rebeihi.
"Et dans la notion de chagrin commun, c'est une manière de réparer les choses, c'est à dire d'accepter le fait que nous souffrons ensemble, et que accepter cette dimension de chagrin commun, la vivre ensemble et la symboliser, c'est aussi une manière de montrer qu'on est pas résigné.
Être dans le chagrin, c'est pas une résignation, au contraire. C'est prendre en compte la douleur, l'impossibilité de représentation, et ensuite la symboliser dans quelque chose qui est de l'ordre de l'acte commun. Donc il y a aussi cette dimension là qui est en jeu.
C'est ce qu'on est en train de faire maintenant, tous ensemble autour de cette table. On est dans le chagrin les uns et les autres. On essaye d'y mette du sens, d'apporter une parole, qui soit une parole constructive, et qui puisse donner du sens à l'insensé."
"Bon là je m'adresse aux auditeurs plutôt en tant que thérapeute, et je vois bien comme dans les séances comme ça régule quand même vraiment l'angoisse. Alors d'abord il y a toutes les techniques d'ancrage, de bien mettre ses pieds au sol, de bien sentir...
Parce que en fait on n'existe pas tout seul. On existe parce que il y a un sol en dessous de nous, parce que on est avec d'autres gens. Donc c'est aussi se remettre en contact avec les autres comme on l'a dit tout à l'heure.
Çà peut être aussi des techniques d'auto bercement par exemple. On se prend les bras, on se croise les bras et on se berce un petit peu. Ça peut être aussi de se frotter les cuisses, c'est très efficace pour remettre en fait de la corporalité, ressentir les limites de son corps."