Chère Madame,
Merci pour votre 'lettre d'information' (ça sonne quand même mieux que nioouzze letteure) que je lis régulièrement. D'origine britannique, quand je suis arrivé en France, l'écoute de la radio m'a beaucoup aidé à progresser en français. Autre temps, autres mœurs. Aujourd'hui je suis atterré d'entendre dans les émissions de Radio France un recours quasi-systématique à ce qui fut ma langue maternelle. À entendre la prononciation de beaucoup de journalistes on comprend pourquoi l'enseignement des langues étrangères en France est si souvent critiqué. Mais il n'y a pas que ça. La traduction est un métier qui ne s'improvise pas. Laissez aux professionnels le soin de traduire les propos d'intervenants anglophones. Un exemple récent entendu lors de l'interview d'un sportif quelconque, qui a dit "I can't wait for the competition to start". Traduction du journaliste pour qui l'anglais n'a manifestement pas de secrets : "Je ne peux pas attendre que la compétition commence". Non! "J'ai hâte que le tournoi démarre" aurait été plus heureux, évitant un contresens fréquent, et un non-sens.
Enfin, il n'y a pas que les journalistes de radio qui n'ont pas peur du ridicule. Entendu récemment dans un entretien portant sur une petite compagnie française d'aviation qui propose des vols entre régions, et qui a trouvé un nom génial: "Open Fly", ce qui signifie, hélas, "Braguette ouverte". Interesting.
Cordialement