Je viens d’écouter votre émission sur « comment parler de la guerre en Ukraine avec les enfants ? » et je vous remercie de nous offrir un espace de réflexion si riche. Je vous écris pour témoigner (et j’avoue me libérer !!!) après un conseil d’école auquel je viens d’assister en tant que parent élu. J’ai un enfant de 8 ans dans une école publique . L’école va accueillir dès lundi deux enfants ukrainiens. Alors que cette information nous était donnée dans le cadre de la question des effectifs de l’école, je me suis permise de demander si la guerre en Ukraine était abordée dans les classes et comment l’arrivée de ces enfants était préparée. La directrice, comme les autres enseignants, m’ont répondu qu’il leur semblait compliqué d’aborder un sujet qu’ils ne comprenaient pas eux-mêmes. Les enseignants ont également demandé aux enfants de l’école de NE PAS parler de la guerre aux enfants ukrainiens qui arrivent. J’ai également proposé notre aide en tant que parents élus si besoin pour récolter du matériel, rencontrer les mères ukrainiennes. Silence. Votre émission évoque la co-éducation… j’en rêve … comme souvent votre émission me passionne. Pourtant, dans l’école de mon fils -et qui ne me semble pas être un cas très rare- j’ai l’impression qu’on est à mille lieux de se poser les questions que vous posez. Ce conseil d’école était un florilège de moments désespérants… Lorsque le conseiller municipal a proposé que des enfants de l’école soient présents lors de cérémonies commémoratives, celle du 19 mars par exemple pour la fin de la guerre d’Algérie, un enseignant a répondu que la guerre d’Algérie n’était pas au programme. Bref, tout ceci n’est sans doute qu’un témoignage parmi les nombreux que vous recevez qui montrent l’état de l’éducation nationale aujourd’hui. Votre émission nous permet de continuer à réfléchir et de se sentir moins seul. Mais vraiment, parfois, c’est dur. Dans l’attente des prochaines émissions,