Si l'on veut parler de la démobilisation de la jeunesse dans l'espace politique, il faudrait s'intéresser aux différents facteurs de ce phénomène dans leurs justes proportions. Pour cela, il faut une enquête menée sérieusement. Pour ma part, je vois déjà plusieurs causes à l'abstention des jeunes : l'incapacité intellectuelle à comprendre les enjeux politiques majeurs et le contenu des programmes, dans laquelle une grande partie des jeunes sont plongés (ou laissés, par une éducation nationale devenue au pire un outil idéologique d'Etat, au mieux une machine à produire des travailleurs sans esprit critique et donc pas des citoyens à part entière) ; la précarité qui fait perdre tout espoir ; le manque de temps des étudiants qui aimeraient s'intéresser à la politique mais succombent sous l'impératif de la réussite universitaire ; l'indignation face aux nombreux scandales qui touchent la classe dirigeante ; la clairvoyance de certains qui voient bien que le système électoral, en France, ne peut plus être représentatif de la voix du peuple, etc.