J'aime beaucoup France Culture, mais je vous écris pour vous dire que je suis lassé des diatribes matinales du djihadiste radiophonique Brice Couturier (c’est ainsi que je le surnomme depuis quelques temps), un type bien particulier de djihadiste puisqu’il est obsédé par les débordements de l’Islam radical dont il nous parle chaque semaine. Il devrait sans doute s’imprégner un peu des travaux de Fethi Benslama, psychanalyste tunisien que j’écoutais mardi dernier lors d’une rencontre à la Maison de l’Amérique Latine aux côtés d’autres intellectuels.
Lassé aussi de l’entendre faire à l’antenne d’une radio que j’apprécie et estime de l’intellectualisme communautaire. Il suffit de l’écouter quelques semaines (et encore quelques instants cette semaine-ci) pour s’en convaincre. Ce comportement est incompatible avec le statut d’une radio de service public laïque (c’est un pléonasme).
Désormais, dès que j’entends le début de sa logorrhée, je bascule maintenant sur France Inter pour écouter la chronique truculente et non dénuée d’à-propos ni d’esprit critique de Charline Vanhoenecker. Ouf ! Ainsi, je reçois le petit coup de fouet du matin avant de me consacrer à mes activités.
Pourquoi nous infliger systématiquement ce type de profil sur France Culture ? Il y a eu Alexandre Adler à propos de qui nombre d’auditeurs se sont plaints, maintenant Brice Couturier.
Ce n’est sans doute pas un choix opportun pour la chaîne et c’est très très désagréable, jusqu’au jour où l’on décide de tourner le bouton.
Amitiés à l’équipe.
Philippe Le Clerre

La Médiatrice Radio France vous répond
31/05/2016 - 12:44

Voici la réponse de la directrice de France Culture, Sandrine Treiner :
« J’ai bien lu votre message et je vous en remercie.
Je suis très touchée également par votre écoute attentive et passionnée.
Je crois que sans masquer les fractures du débat en France, il convient sur l’antenne de France Culture, en cohérence avec la promesse de notre antenne, de penser et de dialoguer avec une certaine exigence d’écoute, de calme, convaincus que nous sommes des vertus de l’échange. Les désaccords doivent pouvoir trouver, surtout dans Les Matins, une expression mesurée, ce qui n’implique pas de concessions sur le fonds.

C’est à ce travail de maîtrise et de contrôle que j’invite mes chers collaborateurs, producteurs et chroniqueurs, à l’antenne comme dans la programmation des émissions.

Vous me direz à l’avenir ce que vous en pensez en continuant, j’espère, à écouter notre radio et avec l’exigence qui est la vôtre.  »