Au moment où la France politique se recueille sur la tombe du général de Gaulle, je remarque l’oubli général de ce qu’a été Georges Pompidou.

A l’heure où les clivages suscitent rancœurs et jalousies, il serait bon de rappeler que tout est possible dans une démocratie respectueuse, notamment l’arrivée au pouvoir d’un homme issu des classes moyennes et de la « province », si son parcours intellectuel lui donne les moyens de comprendre le monde et d’agir sur lui.

Georges Pompidou a excellé dans ces études par sa volonté. Il a été enseignant au collège puis au lycée, a été reçu premier à l’agrégation de lettres classiques.

Aujourd’hui sa tombe dans un petit village des Yvelines n’est pas abandonnée, mais on n’y descelle guère de passage. A peine trois petits chrysanthèmes témoignent d’un intérêt, d’une présence discrète.

Pourquoi ce petit mot ? Je ne connaissais pas cet homme, ni sa famille. Mais j’ai été enseigné par des gens de cette nature, soucieux d’apprendre et de transmettre. Je suis fier que notre pays ait promu à la tâche suprême quelqu’un qui a su défendre, par sa culture et sa sensibilité la personne de Gabrielle Russier suicidée parce que livrée à la vindicte d’une population française étriquée qui ne supportait pas l’idée d’un amour entre une professeure et son élève. Un poème de Paul Eluard est venu faire le lien entre notre président et le pays.

Je rends hommage au courage que rend possible la culture.

Et j’invite nos jeunes générations à prendre exemple, en fouillant dans l’histoire pas si lointaine.

J’écoute radio France et France Inter, je mesure la chance des Français de pouvoir compter sur une radio aussi libre, variée et riche et je compte sur elle.

Bien vôtre