Je m’adresse à vous aujourd’hui car vous me paraissez être la seule solution pour faire entendre ma voix. Je suis sonnée, je viens d’apprendre la fermeture de l’école de Vezon, école de mes enfants le jeudi 13 novembre 2022. J’ai cru sur le coup à une blague. Ensuite mon étonnement a cédé la place à la colère. Et ce matin la stupeur m’a saisie en entendant à la radio que les parents d’élèves soutenaient ce mouvement de grève. Je suis parent d’élèves, non affiliée à un syndicat de parents d’élèves et je ne soutiens pas du tout cette grève. Elle me fait l’effet d’un capitaine qui quitte lâchement le navire en pleine tempête. Je trouve cette grève honteuse et totalement inappropriée. Je suis inquiète pour l’avenir de mes enfants. Je trouve que les professeurs et instituteurs ne montrent pas un exemple de courage et d’union face à une situation qui nous dépasse tous. On est tous débordés, on vit tous des situations difficiles. De plus ce mouvement de grève fait perdre encore une journée d’apprentissage à nos enfants. Comment leur apprendre qu’il faut travailler régulièrement avec une école qui n’accueille plus les enfants au moindre problème. Enfin je m’interroge sur les conséquences de cette grève. Le gouvernement va-t’il prendre la décision de contraindre les plus petits à se faire vacciner ? Alors non, je vous confirme que je ne soutiens pas ce mouvement de grève. Je fais partie de la France qui est restée silencieuse tout ce temps. La France qui travaille, qui se fait vacciner non par conviction mais pour continuer à avancer. On nous a dit lors des différents confinements et fermetures d’école que je n’étais pas personnel prioritaire. Soit. J’étais en télétravail avec trois enfants à la maison à qui il a fallu faire l’école. Aujourd’hui je me sens humiliée, bafouée par le corps enseignant. C’est une profession qui a revendiqué un statut de profession prioritaire, qui a eu le droit à des places en classe et en crèche pour faire garder leurs enfants pendant leur télétravail. Et jeudi, ces professionnels prioritaires se mettent en grève… J’ai honte pour eux. Je me tiens à votre disposition pour développer mon argumentation. Je vous remercie par avance pour votre écoute et je souhaite de tout cœur que mon message sera relayé car je ne pense pas être la seule parent en colère aujourd’hui.