Bonjour.
Hier, Guillaume Erner a employé deux ou peut-être même trois fois le mot "gronde" pour qualifier un phénomène social qui oscille entre manifestations, émeutes urbaines et actes de violence politiques. Il a conduit Jérôme Fourquet à le reprendre à son compte.
Ce n'est pas un barbarisme, puisque le Trésor de la langue française informatisé nous apprend que le mot désigne à l'origine le grognement du porc, mais il exprime l'idée d'une réprimande amicale entre deux êtres proches. Le TLFI cite Balzac dans "César Birotteau" : "la gronde de mon mari à propos d'une erreur de caisse". Il est donc inapproprié pour qualifier les troubles récurrents et parfois très graves à l'ordre public qu'avec une bizarre complaisance les journalistes qualifient d'"actes" des "gilets jaunes", comme si nous étions au théâtre.
Merci.

La Médiatrice Radio France vous répond
24/04/2019 - 15:05

Bonjour,

nous vous renvoyons également au terme « Grogne » : en effet, dans cette période de « grogne » généralisée, les auditeurs s’interrogent fréquemment sur l’utilisation de ce terme.

Bernard Cerquiglini, éminent linguiste, spécialiste reconnu de la langue française explique le sens du mot.

Grogne – Le sens des mots