Impartialité de la.presse
J’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer: contrairement à ce que François Fillon essaie d’instiller dans l’opinion publique, il ne s’agit pas d’un complot de la presse. Cet argument ridicule nous est brandi systématiquement dès qu’un politique ou une personnalité se retrouvent au sein d’une affaire ou d’un scandale. Souvenez de DSK, Cahuzac, Baupin, Platini, etc. Comment imaginer que la presse se concerte – avec évidemment l’aide du pouvoir – pour déstabiliser un candidat? Les complotistes adorent cette idée. Mais la réalité est tout autre. Pour la comprendre, il faut simplement connaitre les « réflexes journalistiques ». Le Canard enchainé, qui a révélé les pratiques douteuses et lucratives, s’est intéressé à François Fillon parce qu’il était candidat et qu’il faisait de la probité un de ses arguments de campagne. C’est normal que des journalistes s’intéressent à une personnalité qui a été choisie pour se présenter à la Présidentielle. Si François Fillon n’avait pas été choisi lors de la Primaire, nul doute que la presse n’aurait pas enquêté; du moins, pas en cette période… Même remarque quand François Fillon a évoqué le travail et les compétences de ses enfants; franceinfo a enquêté pour vérifier la véracité des propos et a découvert que, contrairement aux affirmations, les enfants n’avaient pas achevé leurs études et que Marie Fillon n’était pas encore avocate à l’époque des faits. Les journalistes ne font que leur travail; je suis toujours étonné qu’on leur reproche de révéler des affaires (à droite ou à gauche), qui devraient permettre peut-être un jour d’accéder enfin à une République exemplaire.