Bonjour,

Mon message concerne l'intervention de M. Jérôme Gagnez dans l'émission "On va déguster" de ce dimanche 5.01.2020, à propos de la consommation d'alcool et du Dry January.

J'ai été particulièrement choquée d'entendre un tel message (digne d'un lobby du vin) diffusé sur une antenne se devant de propager une parole saine et responsable ; la non-réaction (ou très diluée) de M. François-Régis Gaudry n'a été que plus insupportable : il n'a pas contrarié les propos de M.Gagnez, ni rappelé les recommandations de santé publique, ni même rappelé que l'alcoolisme touche TOUT le monde.
Cela m'a laissé un sentiment amer, et m'a fait changer de station de radio. Laisser de vieux hommes issus de l'industrie du vin proférer de telles insanités (face nonobstant à une simple volonté de responsabiliser les français, de la part de Dry January) me laisse pantoise.

J'ai 25 ans et je constate au quotidien les conséquences d'une banalisation très française de la consommation régulière d'alcool ; cette émission se fait le relai de cette banalisation, et cela me peine.

En espérant de votre part une réaction, et de M. Gaudry une rectification bien nécessaire, je vous souhaite une excellente année 2020.

La Médiatrice Radio France vous répond
10/01/2020 - 15:31

François-Régis Gaudry vous répond :

Cher auditeur, chère auditrice,

L’intervention de Jérôme Gagnez, l’un de nos chroniqueurs vins, dans notre émission du dimanche 5 janvier, a suscité de nombreuses réactions de nos auditeurs. Cette intervention consistait à protester contre le « Dry January » (janvier sans alcool). Il est vrai qu’au motif d’encourager la non consommation d’alcool pendant le mois de janvier, cette opération de communication anglo-saxonne vise à ostraciser les consommateurs de vins, même modérés.
Nous avons conscience que certains de nos propos sur l’alcoolisme furent très maladroits, voire stigmatisant et nous comprenons qu’ils aient pu vous choquer. Je vous signale toutefois qu’en qualité d’animateur, j’ai mis en avant le bienfondé du « Dry January », en expliquant qu’il était « bon de faire une pause dans sa consommation d’alcool après les fêtes », de « mettre son organisme au repos » et que « boire de l’eau, c’est pas mal non plus ». Nous aurions toutefois dû insister sur la vocation première du « Dry January » qui est de sensibiliser nos sociétés aux ravages de l’alcool, notamment auprès des jeunes.
Merci pour votre fidélité.

Bien cordialement,
François-Régis Gaudry