La politiqué n’est pas un marché

Bonjour

En écoutant l'interview politique de Frédéric
Chatillon ce matin, un expression utilisé au mauvais escient par François
Achilli a brulé mes oreilles.

Non! La politique n'est pas un marché. Non!
Les hommes et les femmes des partis politiques ne détiennent pas des
"parts de marché".

J'ai bien conscience qu'interviewer une
personne se situant à l'extrémité de l'échiquier politique, s'évertuant à
prétendre tantôt ne pas en faire partie, tantôt à prétendre avoir la volonté
d'un jouer un rôle mais en choisissant les règles qui l'intéresse; Ce type
d'interview semble réduire la patience à peau de chagrin.

L'utilisation du terme "marché" à
tous bout de champ est le genre de glissement qui nuit à l'image de la
politique. Nul besoin de rajouter à certains comportements infantiles de nos élus.

Même si je ne doute pas que les outils du
marketing sont en vigueurs dans les sérails de la politique, les électeurs ne
constituent pas un marché de veaux qui mangent autant de fromage différents que de jours dans
l'année.

Une personne malade dans un hôpital n'est pas
un client, mais un patient (même si certains s'évertuent à les administrer
comme tel en tentant de rendre les hôpitaux "compétitifs"). C'est une
question de respect.

De même, une personne, élue par une partie
des administrés, est censée adresser les problématiques de tous les
administrés, même de ceux qui ne l'ont pas élu. On parle de représentativité et
non de marché.

Même si certains hommes politiques pensent en
termes de marché, il serait bon de leur rappeler que ce n'est pas le cas. Aussi
je vous fais confiance pour reprendre la balle au bond et le leur rappeler
quand l'opportunité se présentera.

Cordialement