Monsieur Demorand , de grâce....de grâce.....arrêtez de glousser en permanence avec vos copains autour de la table du studio. Vous savez l'effet provoqué sur l'auditeur ? Ce dernier a le sentiment, parfois, de pousser la porte d'un cercle privé, celle d'une pièce où se déroule une réunion de potaches en fin de soirée. Vos rires en cascades et en arrière-fond peuvent exclure l'auditeur et le faire vite claquer votre porte pour celle du studio , pas très loin , de France Culture qui cultive un ton courtois et pas systématiquement railleur, narquois, tel que vous le cultivez.
A vos rires répulsifs s'ajoutent des remarques souvent acides que vous balancez à vos invités comme ce "Paris est pourri" de ce matin. Les mots ont un sens Monsieur Demorand . Votre riche cheminement professionnel aurait dû vous sensibiliser à celà. Non ! Paris n'est pas "pourri" , mais "sale", oui.
Railleur gratuitement, rigolard sans qu'à l'écoute on sache toujours pourquoi, vous semblez de même blasé, revenu de tout. A 47 ans, c'est franchement fâcheux. Est-ce l'observation permanente de la misère du monde, de l'incapacité de vos invités (élus et dirigeants) à y faire face, leurs mensonges et lâchetés , qui vous chagrinent et vous rendent chafouin ? Qu'à cela ne tienne : laissez tomber le micro et tentez l'urne. À vous être frotté à tout ce qui compte, vous devriez 'rentrer dans la danse' , aguerri et fort instruit des ficelles de la gouvernance de la chose publique. D'aiĺleurs , le journalisme, vous le savez, mène à tout.