Le cadre : j’ai grandi en France avec un grand bonheur, j’ai deux masters dont un très spécifique. J’ai très jeune décidé de quitter la France quand j’ai compris que je devais me battre au-delà de mes compétences pour un élément de ma personne que je n’ai pas choisi, la couleur de ma peau. J’ai décidé de quitter la France quand j’ai très vite réalisé qu’il y avait des opportunités qui m’étaient proposées professionnellement à l’étranger qui étaient quasi inexistantes en France. À l’étranger je suis française, en France je suis française d’origine.
Je n’avais pas envie d’être militante. Et puis des racistes, il y en a certes de partout, mais quant à l’étranger, on me rétorque de façon parfois virulente que je suis étrangère je réponds avec un sourire (pas toujours) que « oui, je suis étrangère, vous avez raison, je suis française. » J’ai décidé de refuser d’être étrangère dans mon pays en partant vivre à l’étranger. Dommage, pour la France, j’y ai étudié, je suis diplômée, je parle quatre langues et c’est un pays étranger qui en profite. Il n’y a pas de racisme « ordinaire », mais il peut y avoir un racisme quotidien, le racisme ne peut à mon sens être qualifié d’ordinaire.

La Médiatrice Radio France vous répond
24/01/2022 - 11:54