Bonjour M. Haski. Tout d'abord merci pour vos très intéressants bulletins de Géopolitique. Ma question est un peu banale, je l'admets, mais je ne comprends pas pourquoi les francophones s'obstinent à continuer de parler de "Birmanie" contrairement aux journaux de langue anglaise, allemande, néerlandaise, espagnole, catalane, italienne, japonaise, chinoise… On observe à peu près le même phénomène avec "Beijing", "Mumbai", etc. Pourtant, l'idée ne viendrait à personne d'utiliser les mots "Dahomey", "Siam", "Ceylan", "Mazagan" dans un contexte actuel. Cordialement.

La Médiatrice Radio France vous répond
10/02/2021 - 17:13

Pierre Haski vous répond :

Merci de votre message et de vos commentaires. Il n’y a pas de règle absolue en la matière, car même dans les exemples que vous donnez, nous disons Pékin et pas Beijing, Bombay et pas souvent Mumbai.
Mais chaque média a ses règles et ses usages, et étant arrivé dans cette grande maison il y a seulement trois ans, je me suis renseigné sur le nom qu’on utilisait. De fait, c’est Birmanie, et pas Myanmar. Dans ma première chronique sur le sujet, la semaine dernière, j’ai tenté une ouverture en utilisant les deux noms, mais ça introduit plus de confusion que de clarté… Il faudrait dire « Myanmar, l’ancienne Birmanie », mais c’est un peu lourd à l’oral… Dans les livres académiques, on peut parfois lire un avertissement au début, sur le fait de continuer à utiliser des noms anciens dont l’usage est très répandu, exemple déjà cité, Pékin et pas Beijing.
Bien cordialement.
Pierre Haski