Sauf à ne pas les écouter, vous ne pouvez pas ignorer les nombreuses fautes de français commises en permanence, par les journalistes, toutes chaînes confondues, dont la profession, déontologiquement, leur impose de parler correctement notre langue. Ils sont, en effet, écoutés par des millions d'auditeurs et téléspectateurs et donnent un bien mauvais exemple notamment aux jeunes qui reprendront à leur compte ce qu'ils entendent car : "entendu à la télé", ce qui est forcément une bonne référence...
Et donc, merci de bien vouloir lire ce qui suit et le répercuter auprès des journalistes :

Il est insupportable d’entendre tous les jours, à la radio et à la télé, l’acronyme NUPES prononcé « NUPE » voire « NUP’S »

Les acronymes comme les sigles sont constitués d’une suite de lettres qui sont les initiales de mots.

On appelle sigles les suites de lettres, séparées ou non par un point, qu’on prononce alphabétiquement car impossible de les prononcer comme un mot (ex : TGV)

Mais des acronymes peuvent se prononcer comme un mot, grâce, notamment, à la présence de voyelles.

Et la prononciation doit faire entendre toutes les lettres quand c’est possible, car ne pas prononcer une lettre c’est supprimer un mot de la suite de mots ce qui a comme conséquence de mutiler l’acronyme !

Exemples : concernant le CAPES, diplôme de l’éducation nationale, le prononce-t-on « CAPE » voire « CAP’S » ? Non ! Et concernant le Centre National d’Etudes Spatiales ou CNES, prononce-t-on « CNE » ? Non !

Dès lors, pour la NUPES, prononcer « NUPE » mutile l’acronyme !
Tous les membres de la NUPES prononcent « NUPESS » !

Vous me direz : concernant le nom vestimentaire au pluriel « jupes », on ne prononce pas le « s »… Evidemment, car le « s » seul n’a ici aucune signification ! Et d’ailleurs aucune autre lettre du mot jupes n’a, seule, le moindre sens…

Par ailleurs :
Se rappeler qu'on ne dit pas :

- qu'on a "explosé un record" mais qu'on a pulvérisé un record,

- "au jour d'aujourd'hui" : pléonasme,

- "à l'heure d'aujourd'hui" : stupide !

- "jusque tard dans la nuit" ( voir plus bas * ),

- "panacée universelle" (pléonasme),

- "qu'on a été voir" mais qu’on est allé voir" (très courant !),

- les décisions « que j'ai pris »...mais que j'ai prises (très courant !),

- « les conditions dans lequel »…mais dans lesquelles (très courant !),

- "Après qu'il soit venu" mais dire "après qu'il est venu". Au plan temporel, après "après que, qu’il, qu’elle," le verbe suivant est toujours au présent…

- "un espèce de comportement", mais "une espèce de comportement". Car "espèce" est toujours du genre féminin même s'il caractérise un nom au masculin : « une espèce d’engin » et non « un espèce d’engin »… (très courant !),

- les "zhandicapés" au lieu des handicapés. Le "h" de handicapé est aspiré (pas de liaison avec ce mot) ; on ne dit pas, phonétiquement, "les zhandicapés", "l'handicapé", "l'handicap ", mais les handicapés, le handicapé, le handicap. Prononce-t-on « les zhangars » pour hangars ?? (très courant !),

- la « problématique », mot nouveau dont se gargarisent trop de gens…mais « le problème ». Car une problématique est un ensemble de problèmes. Or, trop de gens utilisent ce mot pour évoquer un seul problème ! Ça fait « branché », mais vaniteux !

* Concernant "jusque tard dans la nuit", cette expression est un oxymore (utilisation de termes contradictoires). En effet, "jusque" indique une limite spatio-temporelle bien définie et finie : jusqu'à Paris, jusqu'à 13 heures, alors que "tard" indique une notion de limite temporelle floue, non définie ; tard peut vouloir dire 19h, 22h, 23h, 2h du matin, etc,...

Il faut simplement dire, si on ne veut ou ne peut préciser d'heure : "tard dans la nuit", simplement !

Un grand merci pour m'avoir lu et avec mes salutations les plus distinguées.