les « migrants »
Si, si, rassurez-vous, les journalistes s’interrogent beaucoup, "débriefent" beaucoup, car l’information n’est pas une science exacte, et, chaque jour, il faut faire des choix parmi les milliers d’informations qui leur parviennent du monde entier. Et pour avoir passé toute ma vie d’"avant médiateur" dans des rédactions, je sais tous les doutes que l’on peut avoir et je connais les moments où on se dit: là, on n’a pas été bons, ou là, on s’est trompé dans la façon d’aborder tel sujet. Pour revenir rapidement à la question des réfugiés, cela aurait été une erreur professionnelle fondamentale que de ne pas évoquer toute cette "crise". Se voiler la face ou se boucher les oreilles ne règlent pas une situation. Et dire que l’on oublie les autres détresses n’a aucun sens, car les rédactions en parleront aussi – comme elles l’ont déjà fait – au moment opportun dans l’actualité.