Cher Médiateur,

Je profite de cette journée consacrée à notre langue pour vous demander d'exiger des professionnels de Radio France intervenant à l'antenne (journalistes, producteurs, animateurs, intervenants divers) de prendre garde, parmi de nombreux usages fautifs du français, à deux dérives particulièrement fâcheuses, et qui se répandent sans qu'on encomprenne les raisons : d'abord l'emploi invariable de "lequel", qui donne par exemple : "la maison dans lequel j'habite", alors même que l'accord avec le substantif placé avant est une règle on ne peut plus simple ; ensuite la prononciation indifférenciée comme un "o" ouvert court (celui qu'on entend dans "album") des sons "eau", "au", "o", "ô", quel que soit le mot. Ainsi un chroniqueur de France-Culture appelle régulièrement "Guillum" l'animateur principal prénommé Guillaume ; et on entend de plus en plus souvent "zone" , ou "chose", par exemple, non comme un "o" fermé long, mais toujours comme ce même "o ouvert court" d'"album". Or la richesse de notre langue est aussi de prononcer différemment, selon le mot, le son o comme étant fermé et long (château, cause, chose, zone) ou fermé et court (bobo, codécision) ou ouvert et court (collège, dormir, mémorandum), plus rarement ouvert et long (je ne trouve pas d'exemple). Merci de rappeler à tous les intervenants professionnels d'antenne ces règles de prononciation élémentaires (étant entendu qu'il est délicat d'exiger quoi que ce soit des intervenants occasionnels ; de plus les accents régionaux peuvent être agréables à entendre s'ils ne sont pas systématiques). Si les professionnels hésitent, le "Petit Robert", par exemple, leur fournit la prononciation juste, phonétiquement indiquée. Merci. Bien fidèlement aux chaînes de Radio-France.

La Médiatrice Radio France vous répond
14/03/2016 - 10:58

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