Bonsoir,

J'ai été gêné par le commentaire d'un journaliste samedi matin, 23 janvier 2016 vers 8h30. Le propos concernait la situation des migrants à Calais, sujet difficile s'il en fut. Un des migrants est décédé sur une route à grande circulation où il se déplaçait à pied lorsqu'il fut heurté par un véhicule. Selon le commentaire, les secours seraient arrivés rapidement mais la victime est décédée avant son hospitalisation. Un camarade de la victime se désolait en disant que la personne accidentée aurait été sauvée si elle avait été hospitalisée plus vite; le jounaliste n'a ni commenté ni rectifié ce propos, laissant admettre qu'il y a aujourd'hui deux types de secours, dont l'un de moindre qualité pour les migrants. Il est pourtant notoire que les secours ne brancardent plus les victimes à la va-vite vers les hôpitaux ainsi que cela se pratiquait encore il y a une quarantaine d'années. L'expérience a montré qu'il faut plutôt apporter les premiers soins sur place, stabiliser l'état sanitaire de la victime, puis l'hospitaliser seulement lorsque ses fonctions vitales ne sont plus en danger. C'est le BA.BA du secourisme. A Calais, l'état de la victime était probablement trop grave pour qu'elle fut sauvée et tout un chacun, animé d'un minimum d'humanité, doit le déplorer. Je n'admets pas qu'un malentendu ou un accroc de réthorique puisse laisser entendre que les secours français soient racistes, nonchalants ou désinvoltes lorsqu'il s'agit de porter aide et assistance à l'un de nos semblables, issu de l'immigration désespérée. Mais peut-être ai-je mal entendu ou mal compris ?

Bien à vous

La Médiatrice Radio France vous répond
24/01/2016 - 16:59

Vous avez tout-à-fait raison dans votre analyse des secours, mais ne dites pas que le journaliste aurait voulu laisser entendre que les secours étaient racistes ou désinvoltes. Un proche de la victime peut avoir une réaction "épidermique" que le journaliste enregistre et qui n’engage que lui. Et il n’est évidemment pas possible de réexpliquer toute la procédure des secours en France à ce moment-là.