C'est un fait que des quantités d'anglicismes polluent notre langue depuis longtemps. Ce n'est pas nouveau mais ça s'aggrave. Le pire en fait n'est pas en soi l'introduction d'un mot anglais mais le fait que quantité de ces mots sont employés avec des sens qu'ils n'ont pas en anglais, tel "le footing" ou "les people", sont inutiles "tel que "live" devenu "en live", le walkie-talkie devient en français le "talkie-walkie".
Ainsi les Français n'ont qu'"en live" à la bouche ne savent pas traduire "enregistrement sur scène", "chanter en public" "chanson diffusée en direct", ne savent pas ce qui en français traduit "glamour" etc. On peut donc parler d'appauvrissement du français.
Non seulement cela mais en plus il y a une pollution plus subtile qui sont le passage de mots considérés "faux amis", ressemblant au français avec des sens qu'ils n'ont pas en français, employés depuis quelque temps avec le sens qu'ils ont en anglais. On peut citer "improbable" au sens de bizarre, "délivrer" calquer notamment sur "deliver a message" (porter ou remettre un message), ou "pouvoir délivrer" pour une entreprise, c'est à dire pouvoir répondre à la demande et fournir en temps et en quantité ce qu'elle produit, "dévasté" pour anéanti / brisé / catastrophé par la douleur...
Enfin les derniers arrivés tels que "disruptif" de "disruptive", perturbant /perturbateur, "déceptif" de "deceptive" visant à tromper et même "déception" non avec le sens de décevoir mais de tromper etc.
Et ça les journalistes et vous mêmes à France-Inter en êtes responsables car c'est vous qui introduisez ces mots comme votre éditorialiste politique depuis qu'il a découvert "clivant" et "cliver" à la place de "diviser" ou "séparer" de l'anglais "cleave" (trancher, hacher), sans parler de "procrastiner" de "procrastinate" qu'un philosophe français a introduit dans les années '90 tout en en faisant une espèce de comportement maladif affectant certaines personnes , sens qui n'est pas celui-là en anglais mais tout bêtement "remettre à plupart" ou retarder d'agir, de prendre une décision pour un gouvernement, par exemple.