Chère radio,

Ces quelques lignes pour faire suite à mon mail auquel vous avez eu la courtoisie de répondre avec une rare célérité.

J'ai été frappé - et déçu - par la raison strictement idéologique de votre décision de supprimer la Bourse de la grille de rentrée. Charline - que j'adore - a dû faire péter le champagne (ou la gueuze)...

Retraité de l'Education nationale, je n'ai pourtant pas le sentiment de faire partie des suppôts du grand capital.Disons que mes modestes placements boursiers (intégrés à des contrats d'assurance vie) me permettent de mettre un peu de beurre (pardon, de margarine...) dans les épinards de ma pension peau de chagrin.

Notons au passage que le terme "boursicoteur" est ouvertement péjoratif et assez peu agréable à prendre pour soi.

Accro à France Inter depuis 1977, lorsque j'ai pris mon poste de jeune professeur à la frontière belge, je ne peux que déplorer cette fâcheuse entorse au service public.

Sur un plan purement logique, du reste, vous mentionnez la possibilité d'obtenir des renseignements boursiers sur son smartphone. Certes. Mais pourquoi ne pas supprimer également la météo ou, carrément, les informations ? Vous gagneriez ainsi un temps précieux pour nous infliger davantage de votre douloureuse "playlist" (ou une nouvelle pub pour un SUV énergivore) !

Un détail, si vous le permettez: je suis - et resterai toujours - indéfectiblement de gauche. Aucune incompatibilité, donc, avec quelques sous placés en Bourse, n'est-ce pas ?

Rassurez-vous: je vais encore vous rester fidèle un bon moment. Difficile, en effet, de rompre avec des habitudes de 42 ans...

Dans l'espoir fou de vous voir reconsidérer votre position (je ne pense pas être le seul auditeur à protester), je vous assure ici de mes sentiments attentifs,