"J'imagine que pour vous et pour le tourisme, c'est une catastrophe ?". Voilà comment votre journaliste (du 10h-14h) ouvre l'interview du président du Conseil départemental du tourisme de l'Aube, lequel met au contraire l'accent sur la "situation préoccupante" du point de vue sanitaire et explique – sans catastrophisme !!! – les mesures prises dans son département. Je voudrais faire deux remarques sur cette façon de procéder :
1) L'obstination des journalistes à orienter leurs questions, en proposant UNE réponse à leurs invités, est insupportable – et surtout problématique du point de vue de l'éthique professionnelle.
2) Ces questions sont presque toujours orientées vers une vue pessimiste du sujet traité. Dans le cas présent, c'est vraiment caricatural, mais regardez le nombre de questions commençant par "Craignez-vous que... ". Cette façon de procéder devrait vraiment être remise en question dans les rédactions.
Vos invités ne sont pas là pour exprimer votre vision des choses et alimenter votre goût pour le sensationnel, même si ce dernier donne du piquant à vos interviews.