Un des derniers forcenés à faire vos gros titres était "radicalisé". Quézaco ? Il y a des catholiques radicalisés très à droite, il y a une extrême-gauche mélanchonienne également radicale, mon pépé (à l'heure où la plupart de vos journalistes parlent de papas et de mamans, je m'autorise à parler de mon pépé), mon pépé, donc, était radical-socialiste, il y a également des identitaires, des antivax, etc radicaux. Une recherche sur le site de France Info sur le mot-clé "radicalisé" nous indique en 9ème place que l'Amérique se radicalise ; là, il s'agit de l'extrême-droite, les 8 premières places étant solidement squattées par des radicalisés musulmans... sans qu'on le dise. Faut-il comprendre qu'aujourd'hui, toute personne qui se radicalise est un musulman ? Oh, le vilain amalgame dont se rendent coupables vos journalistes ! Ou s'agit-il simplement d'une délicatesse de rosière, qui empêche de prononcer "musulman" comme si c'était un gros mot ? Dans les deux cas, il semble que vos journalistes soient très mal à l'aise avec "le mot" et avec "la chose", comme le chantait Juliette Gréco. Personnellement, j'aimerais qu'on appelle un chat un chat, que le chat soit un musulman, un identitaire ou un ultra-gauchiste radicalisé.