Bonjour,

Je voulais réagir sur votre émission "Le grand face_à-face" d'aujourd'hui.
Au delà du fait, que je ne comprends pas que vous puissiez inviter ce genre de personnes dont les idées puent, votre émission était purement et simplement inécoutable. On aurait cru une réunion de famille qui tournait mal.
Comment peut-on penser qu'un débat soit possible avec ce type d'individu? Avec ce genre de personne, le débat est forcément fermé.

Le débat était purement et simplement inaudible. Nous avons préféré arrêter la radio et écouter un bon CD.

Cordialement,
Philippe Rolland

La Médiatrice Radio France vous répond
20/09/2018 - 16:41

Voici la réponse d’Ali Baddou

« Fallait-il l’inviter ? Fallait-il recevoir Eric Zemmour dans « Le Grand face à face » de France Inter ? Vous êtes nombreux à vous être posé la question après la diffusion de l’émission samedi dernier. À lire les messages de certains d’entre vous, la réponse est non, cent fois non. D’autres nous demandent de nous expliquer sur ce choix.

Éric Zemmour vend ses livres à des centaines de milliers d’exemplaires et l’ignorer serait une faute. C’est la force d’un pays démocratique que de s’obliger au débat et à la contradiction sans esquive. C’est la vocation du Grand face à face que de permettre cette grande confrontation des idées.

C’est précisément ce qu’il s’est passé samedi dernier sur France Inter. Natacha Polony et Raphaël Glucksmann ont porté la contraction comme on porte le fer, arguments à l’appui et armés de leurs convictions comme d’une lecture attentive de « Destin français » d’Eric Zemmour. Je reste persuadé que cette confrontation a permis de faire la lumière sur la doctrine et les positons de notre invité.

Au Grand face à face, nous ne cherchons ni la petite phrase, ni ce qui produira le plus de bruit médiatique – et je le précise, l’émission est toujours enregistrée dans les conditions du direct – mais l’exercice d’un dialogue sans concession. Notre devoir est de vous donner chaque semaine un aperçu des questions, des opinions et des passions qui traversent notre société. Quand bien même elles devraient nous hérisser.

Je n’ai qu’une ambition : vous permettre d’y voir clair dans les batailles idéologiques de notre temps. Alors à samedi ! »

 

Cordialement,