Plusieurs remarques, dues à des décennies d'audition. Elles sont de forme et non de fond.

1) Il n'a jamais été prescrit de chuinter les fins de phrase. C'est pourtant une pratique habituelle de vos journalistes féminines lorsque la phrase se termine sur un son i ou un son é. Exemple : Le Président est arrivé à Berlin dans la soirée de samedi…sh. De nouveaux trouble sont signalés en Seine-Saint-Denis…sh. On craint une persistance de la sécheresse jusqu'au début de l'été…sh. Les socialistes espèrent avoir une vingtaine de députés…sh. La température atteindra vingt-cinq degrés…sh. Si les auteurs (C.Marigot et d'autres) s'écoutaient soigneusement, ils mettraient un terme à ces tics de langage à la fois ridicules et désagréables.
2) Un élément mis en apposition est en général détaché du reste de la phrase au moyen d'une virgule double. Celle-ci interdit évidemment les liaisons. Or les journalistes ne cessent de faire les liaisons lorsqu'ils apposent le pronom personnel "elle" ou "elles" : Les Pays-Bas ont voté pour ; l'Allemagne et la France se sont-elles abstenues (au lieu de se sont, elles, abstenues). La liaison n'est possible que sur une interrogation : "l'Allemagne et la France se sont-elles abstenues ?". À noter qu'il n'y a plus de faute si le pronom personnel est placé avant le verbe : l'Allemagne et la France, elles, se sont abstenues. Au masculin, "lui" ou "eux" ne donnent pas lieu à de telles erreurs.
3)Tel le supplice de la goutte d'eau, un tic d'expression orale d'apparence anodin devient insupportable quand on se met à redouter qu'il survienne et qu'il survient. En l'occurrence, les bruyantes aspirations par la bouche en milieu de phrase de Mme Tiphaine de Rocquigny font craindre à tout moment qu'elle succombe à une crise d'asthme, ce qui nuit à ses émissions dont le contenu est par ailleurs remarquable.
4) Enfin, France inter abuse et contribue à propager la formule quelque peu infantile "c'est parti" que l'on retrouve maintenant un peu partout dans les radios concurrentes. Journal de 13h "Le 13-14, vous avez le programme ; c'est parti !", qui fait suite au "C'est parti !" d'Augustine Trapenard de Boomerang évidemment et accompagne ceux de BFMTV et d'autres. Peut-on suggérer, pour améliorer et faire encore plus populaire : "c'est parti, mon kiki !" ou encore "c'est parti, comme en quatorze !" ?
Respectueusement.