Message pour Leila Kaddour : votre introduction de l’émission d’aujourd’hui, 2 juillet, m’a ému parce qu’elle est très juste et parce que je suis concerné. Vous avez raison de protester contre l’instrumentalisation de la réussite de quelques enfants des milieux populaires pour justifier le « quand on veut, on peut ». La société reste très inégalitaire, mais des conditions spécifiques (éducation familiale, école, rencontres de « passeurs »...) permettent l’existence de quelques transfuges... dont je suis. D’une autre génération que vous, mes parents ouvriers m’ont fait fréquenter des mouvements d’éducation populaire, j’ai planté mon bac (les années 68 ont affecté ma scolarité) ; j’ai travaillé collé ouvrier, employé, etc. Et j’ai terminé ma carrière comme prof de fac, sociologue, après des rencontres qui m’ont porté jusque-là. Alors, merci de dire publiquement ce que vous avez dit et merci pour vos interventions dans différentes émissions, interventions souvent très justes.
Voilà, c’est dit. Et c’est la première fois que j’écris à une femme ou un homme de médias.