Après avoir pris connaissance de nombreux messages concernant notre langue, sachez que je n'ai rien de commun avec ceux qui s'alarment de l'usage de tel ou tel mot anglais, etc...
Ce qui m'inquiète relève de faillite manifeste des bases primaires et affecte ainsi jusqu'à l'euphonie de la langue et même plus...
Je ne dirai donc rien de ce tic de langage qui consiste à ajouter des "euh" avant, après et entre les mots, abaissant la vitesse sémantique à un tempo de gastéropode et entraînant, par voie de conséquence, le cerveau dans sa chute... "tout va de plus en plus vite !" nous dit-on à l'envi, non, la langue et les cerveaux ralentissent dangereusement...
Que génère le fait de tendre vers l'absence d'élisions (qu'il, d'Albert...) et autres contractions de rigueur (à le : au, de les : des...) sinon un enlaidissement de la langue et, peut-être plus gravement, une léthargie cérébrale puisqu'il devient inutile d'avoir "un coup d'avance"?
Or le fait de réaliser liaisons, contractions et élisions à la volée structure le cerveau, l'engage dans une dynamique constante et, in fine, rend plus intelligent. Il est bien évident qu'il ne s'agit pas là d'un déterminant majeur, mais il est tout aussi certain que l'abandon de ces usages a des conséquences bien plus profondes que la "disphonie" généralisée. (à l'instar de l'irruption sidérante de ce "sur comment" qui, outre sa laideur, dispense surtout d'aller chercher le substantif, appauvrissant ainsi la richesse lexicale.)

Et si vous invitiez journalistes et animateurs, fheac*, à offrir à votre auditoire une journée sans ânonnement ? Autrement dit, une journée sans sureuh, sans poureuh, sans avêqueuh, sans avoireuh, sans êtreuh, etc.?
Au fait, avez-vous lu la définition de "euh" dans le dico ?

With peace & light,
Bien cordialement,

* Femmes, hommes et autres confondus (à lire comme "etc")

Le titre de mon post fait référence aux Enjeux de ce mardi...