Bonjour,

j'ai été consterné ce matin d'entendre le printemps des poètes célébré sur votre station avec des poésies ...en anglais et ce à deux reprises aux alentours de 7 h 30. (Je précise que je vous ai ensuite quitté pour France Inter). Le premier texte était dit sans traduction, le second était suivi de sa version française. Cette habitude -mauvaise à mes yeux- de glisser de l'anglais à tout moment, est devenu une véritable folie que ce soit chez vous ou sur les autres stations de Radio France, mais là ça m'a semblé le comble.J'imagine que les gens qui font cela ont le sentiment que cela les pose.
Pourquoi donc l'expression "langue étrangère" signifie-t-elle uniquement l'anglais? Pourquoi une conception aussi restrictive, aussi étriquée? Si vous teniez à diffuser de la poésie en langue étrangère, pourquoi pas, l'idée n'est pas forcément mauvaise, mais pourquoi en ce cas se limiter au monde anglo-saxon, pourquoi ne pas élargir le champ et lire des poésies écrites en d'autres langues. Il ne manque ni de langues ni de poètes.
Je précise que je pratique quatre langues étrangères et que j'ai travaillé dans quatre pays européens (non-anglophones!) mais que je me serais volontiers mis à l'anglais si j'avais été affecté dans un pays qui le parle.
Cette anglomanie ambiante -c'est à qui se montrera plus anglophile que son voisin, je les sens frétiller!- me consterne: c'est une forme de culture pire à mon avis que l'ignorance. J'en vois les conséquences entre autres sur nos jeunes chanteurs qui se sentent tenus pour être diffusés sur votre antenne ou d'autres de baragouiner le dialecte d'outre-Manche. Je reprends volontiers à mon compte cette critique qui a été formulée par des compositeurs interprètes nationaux qui ont déjà une carrière derrière eux.

Voilà qui est dit. Cela ne servira sans doute pas à grand chose, mais c'est dit.

Salutations.

La Médiatrice Radio France vous répond
05/03/2018 - 17:04

Sandrine Treiner vous répond :

Bonjour,

Je comprends bien votre message sauf que Jean-Marc Barr est le parrain officiel du Printemps des Poètes, initiative publique d’ampleur nationale dont France Culture est le partenaire. Jean-Marc Barr est franco-britannique, et c’est un excellent lecteur. Ses photos sont l’objet d’une exposition Gare de Lyon.

Bien à vous

Sandrine Treiner