Théorie du mort / km
Cette théorie dite du « mort/kilométrique », qui peut choquer des non-professionnels, est en effet une base journalistique pour les choix que nous sommes obligés d’effectuer chaque jour. Nous sommes en effet confrontés à une masse d’informations du monde entier que nous ne pouvons matériellement pas traiter. Evidemment, il n’existe pas un « barème » du « mort/kilométrique ». D’autant qu’entrent également en ligne de compte des proximités culturelles, sociales, etc. Ce que vous appelez « un éloignement mental ». De plus, s’il y a simultanéité des événements, le choix de la « proximité » s’impose également. Il est plus facile d’intéresser un auditeur, un téléspectateur ou un lecteur à ce qui se passe aux Etats-Unis, en Italie ou en Espagne qu’au Sierra Leone ou au Bangladesh. On peut le déplorer, mais c’est une réalité. Nous en tenons compte, mais cela ne nous empêche pas d’évoquer ce qui se passe dans ces pays « éloignés », simplement de façon moins détaillée.