Madame, monsieur,

J'ai encore entendu ce matin avec consternation vers 10h20 votre journaliste citant les déboires politiques de T. May parler de "premiere ministre".

Or le titre de Ministre ne se feminise pas. Ce point est exprimé très clairement dans la dernière note en date de l'Academie Française :
https://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie

De même on ne dit pas "la maire de Paris" mais "LE MaIRE de Paris" ni "la procureure" ni "auteure" etc ...

Par ailleurs et outre ces règles grammaticales tres claires il s'agit d'une rupture d'égalité devant le titre puisqu'il n'y a pas de raison de donner un titre différent aux femmes et aux hommes.

J'aimerais que vous interveniez fermement pour faire respecter ces règles qui ne sont pas des usages mais des déterminants fondamentaux de notre langue française et indo-européenne, comme l'expliquent tres bien MM. Levi Strauss et Dumezil, experts reconnus en la matière.

Personne n'est évidemment dupe de ces pratiques politiquement orientées par un féminisme de combat inculte et qui se trompe de cible. Elles sont d'autant plus inacceptables que Radio France est un service public qui doit respecter une totale neutralité politique tant que faire se peut : en l'espèce la règle doit être appliquée via votre charte orthographique interne auxquels vos journalistes sont assujettis.

Devant la récurrence de cette pratique (je dépose une seule demande car j'ai à coeur de rester serieux et à ne pas spammer votre site) je saisis également le CSA en parallèle.

Bien cordialement

La Médiatrice Radio France vous répond
10/07/2018 - 9:31

Je suis désolé, mais je ne suis pas d’accord avec vous. Parler du maire de Paris quand c’est une femme est ridicule. Même si ces postes ont été pendant des siècles monopolisés par les hommes, il est normal de les féminiser lorsqu’ils sont occupés par des femmes, même si l’Académie française est quelque peu en retard sur l’évolution de la société. Bien souvent, les médias deviennent prescripteurs lorsque les règles n’évoluent pas au même rythme que le monde qui nous entoure.