Je suis vraiment indignée de cet entretien avec un directeur d'école absolument pas représentative des conditions sur l'ensemble du pays. Il a eu beau, à plusieurs moment, préciser qu'il "avait la chance de ", que "dans son école", il était possible de...., à aucun moment votre reportage n'a mis en avant que la conjugaisons du respect du protocole et de conditions dignes d'accueil des enfants serait impossible dans de nombreuses écoles. Le nombre d'agent.e.s présent.e.s dans chaque école est bien souvent insuffisant pour envisager toutes les désinfections prévues; l’exiguïté des locaux rend compliqué voire impossible pour l'ensemble des classes les récréations en extérieur, les repas au réfectoire... Pourquoi un tel acharnement à exposer des conditions acceptables alors que ce n'est pas le cas sur l'ensemble du territoire? Il ne suffit pas de terminer un reportage sur un "on voit bien que c'est compliqué". Oui, même dans une école avec toutes les conditions favorables, c'est compliqué, et dans la plupart des écoles, c'est bien plus que ça : entre les entorses au protocole qui seront rendues indispensables et généreront évidemment un stress important pour les encadrant.e.s, et les contraintes inhumaines qui seront imposées aux enfants, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser (ni laisser dire à un enseignant que son école aurait pu accueillir bien plus d'enfants, sous-entendant que les parents sont bien frileux). J'espère que ce reportage ne lance pas une journée de bourrage de crane sur le mode "la rentrée se passe bien" et qu'on entendra au cours de la journée aussi des reportages montrant les impossibilités, les couacs, les souffrances que cette réouverture des écoles génèrent.