Votre ouverture du journal de la matinée du 1er
mars,  sur l’information concernant,
selon vos mots, « le fiasco de la
communication de l’Elysée »
lors de la visite de François Hollande
dans une entreprise de la région parisienne, a été particulièrement choquante.

D’autant plus choquante, que votre contenu s’attarde sur « les dégâts causés à l’image présidentielle » plutôt que sur
l’utilisation indigente des réseaux sociaux comme moyen de faire émerger la
parole populaire dans la médiocrité. De plus, votre approche est dangereuse car
elle a pour vocation d’engendrer un mimétisme, tant redouté, construit sur
l’outrance et l’agressivité.

Vous faites d’une mauvaise utilisation d’une application par
les internautes une information prioritaire, cela dénote d’un manque évident  de discernement. Une analyse plus approfondie
de la captation du Net par des individus, sous couvert de l’anonymat, et de
groupes, clairement identifiés, nous apporterait les éléments nécessaires à la
bonne construction de notre débat démocratique.

Malheureusement, la mauvaise utilisation de la parole
populaire  est aussi portée par ces
micros et ces caméras tendus sur tous ces anonymes, en mal d’existence, qui
vont interpeller, avec beaucoup de mépris et peu d’arguments, nos gouvernants.

Notre Démocratie, à l’heure de l’info de l’immédiateté, a du
mal à se construire. Une introspection des medias s’avère de plus en plus
nécessaire.

La Médiatrice Radio France vous répond
02/03/2016 - 9:46

Votre analyse n’est pas fausse. En revanche, votre reproche à France Info est infondé, car, dans la journée de lundi, un dossier a été consacré sur cette antenne à tout ce que vous évoquez, notamment "l’utilisation indigente des réseaux sociaux" et cette facilité à insulter ou dénigrer en restant anonyme…