La question ne figure évidemment pas dans la liste de choix très restrictive. Elle s'adresse d'ailleurs plutôt au président de Radio France.

Je n'ai absolument rien contre M. Denaes que je ne connais pas. Je m'étonne juste de voir sa biographie d'ancien journaliste de Radio France et ancien rédacteur en chef.

On a donc un "médiateur", à priori chargé de transmettre les doléances des auditeurs et de leur répondre qui est quelqu'un du sérail. Un peu juge et partie, non ? Quelle que soit l'indépendance que lui donne son statut, quelle que soit sa personnalité propre et ses opinions personnelles sur le travail de ses collègues, il n'en reste pas moins qu'il s'agit de ses collègues, qu'il est issu du sérail et y retournera sans doute un jour. Le regard de personne ne peut être neutre, mais là...

Cela ne laisse pas penser que le rôle du médiateur soit de transmettre des doléances, mais de répondre aux auditeurs pour leur donner l'impression qu'ils sont entendus. Je ne nie pas que les remarques soient transmises. Je doute juste fortement que le médiateur puisse se faire réellement le porte-parole des demandes des auditeurs avec la même force qu'il se fait (visiblement) le porte-parole des rédactions.

On ne peut que rêver que le prochain médiateur soit quelqu'un d'un peu plus extérieur au sérail.

La Médiatrice Radio France vous répond
25/04/2016 - 9:09

Je suis désolé que vous mettiez en doute le travail que j’effectue. Mais ayant une bonne connaissance de Radio France, de ses équipes et de ses responsables, il est plus facile de contacter la bonne personne pour intervenir à la suite de réactions ou de questions des auditeurs. Evidemment, si vous pensez qu’un médiateur peut décider de supprimer telle émission ou tel animateur, vous pouvez avoir l’impression que rien ne bouge; mais si vous aviez écouté Sandrine Treiner (dans le Rendez-vous du médiateur sur France Culture), vous auriez par exemple constaté qu’une réflexion est actuellement en cours pour la prochaine grille sur certains points que j’ai abordés avec elle, notamment à la suite de messages d’auditeurs. Il m’arrive aussi de défendre les équipes, parce que des reproches sont parfois injustes ou liés à une méconnaissance du fonctionnement de la radio. C’est pour cela également que j’essaie d’avoir une démarche pédagogique. Les auditeurs n’ont pas forcément toujours raison. Et un médiateur extérieur ne ferait autrement. Enfin, pour justement une plus grande efficacité, tous les médiateurs de presse – en France ou au Canada (avec qui nous partageons des expériences) – sont issus de leur propre rédaction.