Bravo, merci, pour vos chroniques, qui souvent raniment de vieux souvenirs...
Je vous signale que vous employez à tort le mot "acronyme" : YMCA est un sigle, puisqu'il s'épelle, et ne se prononce pas comme un mot. CGT est un sigle, SNES un acronyme. L'importance de cette petite erreur de langage ? La disparition d'une nuance, un appauvrissement de la langue, donc de la pensée. Quel mot utiliser pour parler d'acronyme si on le confond avec sigle, pour parler d'achalander si on confond ce mot avec approvisionner, pour parler d'anachronisme si le mot devient synonyme de paradoxe ?
Même si cette confusion est de plus en plus répandue, il est, me semble-t-il, du devoir d'un journaliste (principalement d'Inter) de ne pas la propager. L'audience, la réputation d'Inter, le service du public, vous imposent un devoir : soigner particulièrement la langue française. Il ne faut pas être intégriste : je ne proteste pas contre l'usure inévitable du langage, mais il est de votre devoir de laisser d'autres faire ce travail d'usure, pendant que par vos programmes, à longueur de journée, vous faites, de façon générale, un travail d'élaboration et d'affinage.