Bonjour Madame,

Je m'interroge sur la valeur ajoutée par les journalistes de votre station sur les reportages présentés dans les journaux. Je vous donne un exemple concret pour m'expliquer : entendu dans plusieurs journaux aujourd'hui 03/12/2018 sur France Inter un reportage sur les blocages dans un lycée de Créteil. Un élève raconte qu'il bloque parce que le gouvernement a mis en place Parcoursup et que ça l'énerve, et le sujet en reste là. Je trouve regrettable que la journaliste ne l'interroge pas par exemple sur ce qui l'énerve dans Parcoursup, est-ce qu'il aurait préféré l'ancien système APB ou bien s'il a des pistes pour un meilleur système.
Quand dans un micro-trottoir, on entend quelqu'un dire blanc, un autre dire noir, et puis plus rien, fin du reportage, où est la valeur ajoutée par le journaliste par ces témoignages ? Où est l'analyse, la mise en exergue des points importants, la rectification des faits erronés du témoignage ? C'est sur ces points que l'on attend selon moi les journalistes, encore plus aujourd'hui où les extrêmes font beaucoup de bruit médiatique et son omniprésents sur les différents plateaux, où la vérité est remise en question.

Avec la montée des extrêmes dans le monde entier, j'ai peur. J'ai peur qu'il arrive bientôt la même chose en France, et j'ai peur que la presse en général ne soit pas à la hauteur de l'enjeu, et au contraire serve de caisse de résonance à la parole de ces extrêmes, parce qu'ils parlent plus fort, par ce que ça fait peut être plus d'audience, etc.

Je regrette qu'on laisse les hommes et femmes politiques parler avec dogmatisme, quand ils disent que tout est noir ou tout est blanc dans la politique du gouvernement, simplement parce qu'ils agissent par tactiques politiciennes. Les journalistes devraient les pousser nuancer leur propos, mieux contrecarrer les fausses informations qu'ils peuvent donner, que ce soit les soutiens du gouvernement ou bien des oppositions (exemple : il est faux de dire que le gouvernement a supprimé l'ISF, mais on l'entend très souvent).

Je vous remercie,

Cordialement,

PS : Je précise que je ne suis proche d'aucun parti ou formation politique. En termes de valeurs, je peux dire que je me sens profondément de gauche (si toutefois cela a encore un sens aujourd'hui), bien que je ne me sens réellement représenté par aucun parti dit de gauche actuel.