Vision directoriale de France Culture
Je vous réponds bien volontiers, car vous me permettez de faire à nouveau une mise au point sur la mission du médiateur. Le médiateur est totalement indépendant des chaînes et des directions et ne reçoit donc aucune consigne. Les messages n’ont pas à être ou non validés; ils sont tous lus et ceux qui ne sont pas injurieux sont « exploités » de différentes façons: « alertes » dans une lettre quotidienne adressée à tous les responsables de Radio France (antennes, rédactions, programmes, présidence), émissions « Rendez-vous du médiateur » sur Inter, Info et Culture, réunion hebdomadaire avec tous les directeurs de rédaction, réunion bimensuelle avec le directeur des antennes et des programmes. Vous le constatez, les messages ne restent pas lettre morte et les auditeurs sont hautement considérés. Evidemment, je ne peux publier les 2 000 messages reçus chaque mois; j’effectue donc une sélection. En revanche, si le but de votre message est de nous reprocher de ne pas « virer » tel producteur ou tel journaliste, je vous répondrai que:
- ce que vous n’aimez pas, d’autres peuvent aimer (et les audiences sont là également pour juger)
- une grille de programme ne se construit pas sur 10 ou 20 auditeurs mécontents (pourquoi auraient-ils droit de vie ou de mort sur un producteur? apprécieriez-vous que l’on fasse de même dans votre travail ?)
- à la rentrée, vous constaterez des changements liés à des remarques dont vous, auditeurs, m’avez fait part.
Donc pas de mépris; au contraire, depuis ma nomination, Radio France n’a jamais prêté autant attention à la parole des auditeurs. Et mon rôle est aussi d’expliquer pourquoi telle remarque est injuste ou injustifiée. J’essaie d’être le plus juste possible: les auditeurs peuvent avoir raison, mais aussi les journalistes, les producteurs ou les responsables d’antenne.