Je suis et reste un fidèle auditeur des radios du service public ; néanmoins je suis à titre personnel outré de l’audience donnée à un criminel corse emprisonné pour assassinat, qui plus est d’un représentant et serviteur de la République. Les caméras et les micros ont largement relayé une émotion débordante et non contrôlée qui se transposait en cris et banderoles traitant l’État français républicain d’assassin. J’ai honte de ce traitement largement exagéré et devenant, de par cette tribune offerte à une poignée d’extrémistes débordés par leurs émotions, une invitation à adhérer à leur cause. J’ai honte de l’humiliation que ce traitement de l’information impose à la veuve et l’ensemble de la famille de ce préfet assassiné par un lâche qui avait alors pris la fuite. Assassin et lâche oui mais ultra médiatisé. Il faut, je crois raison garder. Et, en l’occurrence, à chaque occasion de ce genre, les journalistes ont tendance à perdre leur discernement, et toute moralité à laquelle la bienséance peut s’attendre. Je suis vraiment très choqué.
