antisémitisme et le téléphone sonne du 13 janvier
Voici la réponse de Nicolas Demorand :
"Monsieur,
Un mot d’explication sur cette
émission, qui ne cesse, y compris au sein de l’équipe, de susciter le malaise.
Sur les points que vous
soulevez, ayez conscience d’abord du fait que nous « n’inventons »
pas les auditeurs. Ce soir-là, ils étaient particulièrement nombreux. Nous
avons choisi de donner la parole à ceux qui n’enfreignaient pas les lois sur le
racisme et l’antisémitisme. Je peux vous garantir que parmi les questions qui
ont été « bloquées » par l’équipe (l’immense majorité) figuraient des
propos absolument révoltants et abjects.
Vous n’êtes pas obligé de me
croire mais sachez 1) que nous n’avons pas d’agenda caché ni de volonté de
manipuler, via les auditeurs, la tonalité d’une émission : notre seul
souci est le pluralisme, quand il existe, le respect de la loi quand les
questions sont virulentes ; 2) beaucoup plus grave : il n’y avait
absolument aucune compassion, au standard, pour cet enseignant juif attaqué à
la machette. Aucune.
Donc si ce Téléphone sonne est
le reflet de quelque chose, ce n’est évidemment pas de l’idéologie que vous
nous prêtez mais de ce qu’est la France (en tout cas celle qui téléphone au 01
45 24 7000 ce jour-là).
Cordialement,
Nicolas Demorand"